Enseignement supérieur

Revaloriser la voie professionnelle : une nécessité immédiate

Lors de la visite du lycée hôtelier Guillaume-Tirel, dans le 14e arrondissement à Paris, le ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, accompagné de sa collègue la ministre en charge du travail, Muriel Pénicaud, a affirmé sa volonté de réformer l’enseignement professionnel en valorisant l’insertion des jeunes plutôt que la poursuite des études.

Mettre l’accent sur les secteurs qui embauchent

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C’est un virage politique affiché vis-à-vis du gouvernement précédent. Là où l’ancienne ministre de l’éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, prenait la poursuite des études pour les bacheliers professionnels, Jean-Michel Blanquer insiste plutôt pour leur insertion professionnelle : « Il faut d’abord rappeler la vocation d’insertion professionnelle du bac pro, a fortiori dans des domaines où il y a beaucoup d’embauches », a-t-il affirmé.

Si l’apprentissage est favorisé par le ministre, c’est bien parce que l’emploi une priorité absolue pour ce gouvernement. Or les chiffres ont tendance à lui donner raison. Trois ans après l’obtention d’un baccalauréat professionnel, 89 % des apprentis trouvent un emploi. En comparaison ils ne sont que 76 % quand ils sont passés par un lycée professionnel (source : CEREQ).

Et la ministre du travail d’insister : « Il faut inciter les élèves à aller dans les domaines où il y a de l’embauche et ouvrir des places nécessaires dans les domaines d’avenir ».

Une poursuite des études compliquées pour les bacs pro

Si le ministre incite à l’insertion professionnelle immédiate c’est aussi parce que la poursuite des études pour les bacs pro reste problématique. Le seul cursus pour lequel les bacheliers professionnels réussissent avec un taux comparable à ceux des bacheliers généraux et le BTS.

L’objectif des 60 % d’une classe diplômée de l’enseignement supérieur pour l’horizon 2025, qui était un des objectifs fixés par François Hollande risque donc d’être revu. La priorité absolue pour ce gouvernement reste belle et bien que les jeunes puissent trouver un emploi en étant diplômés sans pour autant que ce soit dans l’enseignement supérieur. Cela correspond aussi à des pénuries de poste dans certains secteurs d’activité comme l’industrie ou l’agriculture. Il est par exemple aujourd’hui très difficile de trouver, pour les entreprises, des jeunes qualifiés pour le métier de tourneur fraiseur, de viticulteur, d’ouvrier agricole ou encore d’employé de l’hôtellerie.

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