Chaque année, des classements sur les meilleures écoles de commerce sortent dans les journaux et sur le web. Les différentes écoles du territoire français sont triées et ordonnées dans un tableau, selon une longue grille de critères. Cependant, ces derniers ne sont pas toujours explicités.
Faut-il se fier aux classements lorsqu’on choisit sa prochaine école de commerce ? L’Étudiant, le Figaro étudiant ou encore le Financial Times publient chaque année leur tableau de répartition. Ces derniers sont consultés par des milliers de jeunes. Mais quel impact ont-ils vraiment ? Et sur quels critères exacts se basent les analystes pour définir ses classements ?
Des classements basés sur les cursus des écoles
Il existe des centaines d’écoles de commerce aujourd’hui en France. Réparties sur tout le territoire, elles proposent des cursus de bachelor (niveau bac+3) accessible après une classe préparatoire ou directement en post bac, ainsi que des cursus de master (niveau bac+5) et de mastères spécialisés (niveau bac+6). La reconnaissance par l’État de ces diplômes est l’un des critères principaux à prendre en compte lors du choix de son école de commerce.
Les spécialisations proposées, la notoriété des professeurs et des anciens étudiants, l’ouverture vers l’internationale ainsi que la qualité de la pédagogie sont autant de critères pris en compte dans les classements. Ils permettent aux futurs étudiants de se rendre compte de la vie étudiante qui les attend une fois admis dans l’école. Critère également important dans certains classements comme celui du Figaro : les accréditations reçues par l’école. Elles sont une garantie de qualité au niveau national, mais aussi international. On peut citer notamment AACSB, EQUIS et AMBA-MBA. Mais un critère manque souvent à l’appel : l’insertion professionnelle après l’obtention du diplôme.
Au détriment de l’insertion professionnelle des diplômés
Seul le quotidien britannique Financial Times accorde toute l’importance qu’elle mérite à l’insertion professionnelle dans son classement. En effet, les études supérieures dans le domaine du commerce et du management ont souvent des coûts élevés. Elles représentent un grand investissement pour les étudiants qui les intègrent. On calcule un budget entre 35 000 et 40 000 euros pour un cursus de trois à cinq années dans une grande école de commerce.
Un investissement qui doit donc se révéler rentable pour les futurs actifs. Il est donc important de constater le taux de diplômés dans la vie active trois mois après la validation de leur diplôme de bachelor ou de master. Un classement professionnel serait davantage pertinent pour les étudiants en voie de se lancer dans un cursus commercial. Il prendrait en compte la dynamique du réseau d’anciens, les entreprises embauchant les jeunes diplômés à la sortie et la composition des comités de direction des grands groupes. Cela donnerait ainsi un aperçu du retour sur investissement plus net pour les futurs commerciaux.
Le choix de son établissement d’études supérieures dans le domaine de la gestion et de la vente ne doit donc pas uniquement se fier sur ces classements, qui répertorient souvent en tête de tableau des écoles connues et très sélectives. Cette année, le classement du Financial Times a placé en tête des 10 meilleurs masters en finance quatre établissements français : Edhec Business School, HEC Paris, Essec Business School et ESCP Europe.
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