Alors que Geneviève Fioraso, la secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement Supérieur, répondait il y a peu à la Cour des Comptes qui envisageait la mise en place d’un contrôle d’assiduité des étudiants boursiers dans son dernier rapport annuel, certains étudiants semblent ignorer qu’ils encourent de vrais risques en étant absents des cours. Quels sont-ils ?
Un contrôle difficile
D’après la loi, pour toucher une bourse d’études, il faut obligatoirement être présent à tous les cours, TD, TP, stages et examens. Afin de vérifier la présence de chacun, le CROUS (centre régional des œuvres universitaires et scolaire), transmet aux établissements la liste des étudiants boursiers et c’est à l’école de prévenir le centre en cas d’absentéisme. Les étudiants concernés pourraient alors être amenés à rembourser ce qu’ils ont touché.
Dans la réalité, il s’avère que chaque établissement possède sa propre notion de l’assiduité. En classes préparatoires ou dans les STS (sections de techniciens supérieurs), les règles sont strictes, les critères d’absence varient entre 15 et 40 demi-journées non justifiées par semestre, ce qui représente environ 30 à 60 heures de cours.
Dans les universités au contraire, difficile de contrôler. La présence lors des cours magistraux n’est souvent pas notée et lors des enseignements restreints (TD et TP), ce sont aux unités de formation et de recherche de prévenir le centre, ce qui est rarement fait. Certains élèves peuvent même simplement rendre une copie blanche et partir pour être considérés comme présents.
Des exceptions
Quelques cas permettent toutefois de justifier des absences, comme un étudiant qui serait salarié et n’aurait pas la possibilité de suivre le contrôle continu. Même chose pour les sportifs de haut niveau ou pour raisons médicales.
Les cas de remboursements sont rares, on estime en 2013 qu’ils concernaient moins de 0,2% des aides versées.
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