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Admissions post-bac : 17 000 lycéens toujours dans le doute

Les critiques de la plateforme APB ne sont pas nouvelles, mais elles redoublent d’intensité alors que des milliers de bacheliers attendent toujours leur affectation.

APB génère encore des tensions

Ils seraient plus de 17 000 bacheliers à subir la procédure APB. Ils ne savent pas encore où, ni s’ils pourront poursuivre leurs études après le bac dans les formations qu’ils ont choisies. En effet, ils n’ont pas encore reçu de proposition sur la plateforme d’orientation des étudiants APB. Il faut dire que celle-ci travaille depuis un mois à caser chaque lauréat du bac, un examen obtenu par 87,6 % des candidats.

117 000 jeunes n’ont pas encore validé leur affectation, attendant une proposition plus adaptée à leur projet, comptant sur ceux qui auront raté l’examen et seront obligés d’abandonner pour cette année. 17 000 n’ont donc rien reçu, et se retrouvent sur liste d’attente alors qu’ils postulent majoritairement pour des formations accessibles à tous.

Comme depuis quelques rentrées, certaines filières ont dû miser sur le tirage au sort pour départager les candidats, une pratique qui agitent élèves et syndicats. En Staps, cela fait déjà plusieurs années que cela fonctionne ainsi. Les étudiants en médecine en région parisienne ont également fait les frais de la méthode cette année, une situation à laquelle s’est vite attaquée la nouvelle ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal. Tous seront admis, mais d’autres filières n’ont pas les mêmes capacités.

Les bacheliers n’ont d’autres choix que d’attendre le troisième tour des admissions qui aura lieu vendredi 14 juillet. En cas d’échec, il leur faudra se connecter tout l’été sur la plateforme en espérant qu’une place soit libre, et cliquer le premier pour être certains de l’occuper !

Trop d’étudiants ?

APB concentre toutes les critiques depuis quelques années. En cause, un code source complet jamais dévoilé en 8 ans. Les étudiants admis ne savent sur quel critère ils ont réussi, les autres ne peuvent rien faire. Thierry Mandon, secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur dans le précédent gouvernement parle même de « secret d’État » protégé par l’administration.

Si le système est saturé, c’est en raison de l’afflux d’étudiants. François Germinet, chargé du dossier à la Conférence des présidents d’universités, alerte : « Il y aura 170 000 étudiants supplémentaires dans les trois ans qui viennent ». Les baby-boumeurs de l’an 2000 sont arrivés ! En 35 ans, les effectifs dans l’enseignement supérieur ont bondi, passant de 1 184 100 à 2 551 100 en 2015.

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